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« Je serai la candidate de la sortie du nucléaire »
Souvenez-vous qu’au passage à l’an 2000, nous avons évité de justesse un « bug nucléaire ». La centrale du Blayais n’a pas résisté à la tempête de la fin de siècle et le scénario catastrophe a failli se réaliser : le circuit de refroidissement ne tenait plus qu’avec deux pompes, sans plus aucun système de secours. L’accident majeur, avec la fusion du cœur du réacteur, était proche (ce qui a justifié pour la première fois le déclenchement du plan d’urgence interne).
Alors s‘il est vrai qu’un tsunami et un tremblement de terre sont moins probables en France qu’au Japon, n’oublions pas que la menace nucléaire peut venir d’ailleurs : glissement de terrain, inondation, tempête, rupture d’un barrage, accident aérien, attaque terroriste…
Les Japonais ne sont pas idiots : ils connaissent très bien le risque sismique. Malgré cela, Fukushima s’est produit. Ceci est la preuve que « l’impensable est possible ». Sur la question des risques techno-scientifiques, il semble qu’il n’est qu’une constante que l’histoire nous enseigne : l’humilité.