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« Je serai la candidate de la sortie du nucléaire »
Devons nous choisir entre la menace nucléaire et la menace climatique ? Notons tout d’abord que le gouvernement actuel a choisi… les deux ! Il veut réinvestir dans le nucléaire et refuse de réduire ses émissions de 30% d’ici 2020 comme le recommandent les scientifiques. Il a même enterré un rapport commandé par le Ministère de l’écologie qui soulignait l’impact positif pour l’emploi d’une telle réduction.
Sortir du nucléaire et protéger le climat serait incompatible ? Les Allemands en sortent et ont réussi à réduire de plus de 25% leurs émissions de gaz à effet de serre, contre moins de 10% en France ! En France aussi on peut le faire, grâce aux économies d’énergie et aux renouvelables. C’est ce que nous enseignent plusieurs études indépendantes comme celles de NégaWatt ou Global Chance. L’objectif des écologistes est de produire 40% de notre électricité via des énergies renouvelables dès 2020. En plus de l’hydraulique, la part de l’éolien devra passer de 2% à près de 15%, en partie grâce à l’éolien en mer, et celle du solaire à 6%. La France pourra aussi compter sur ces ressources en biomasse, comme les déchets agricoles. La mobilisation de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables permet de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre : le scénario Négawatt 2011 démontre qu’il est possible de diviser par 16 les émissions d’ici 2050.
Enfin, l’industrie électrique étant incluse dans le système de « quotas CO2 européens », il est strictement impossible que les émissions augmentent. Le nombre de quotas est limité par l’Union Européenne et il diminue d’année en année. Si un producteur d’électricité veut émettre plus, il doit payer une autre industrie pour que celle-ci émette moins. Il est donc certain que les émissions de l’industrie, dont celle de la production d’électricité, vont diminuer en Europe dans les années à venir.