« Ne remettez pas en cause notre excellence industrielle ! »

L’excellence industrielle de la France dans le nucléaire a du plomb dans l’aile. Notre pays peine à vendre ses nouvelles centrales : échec retentissant de l’EPR à Abu Dhabi. Quand il réussit, cela devient un cauchemar pour l’acheteur. L’EPR vendu en Finlande a pris des années de retard dans sa construction, et son coût est déjà passé de 3 à 6,6 milliards d’euros ! Le projet d’EPR finlandais se bat avec celui de Flamanville pour le titre de plus gros échec industriel français.

L’espoir de « renaissance du nucléaire » a été douché par Fukushima. L’action Areva a perdu plus de 40% et le groupe devrait procéder bientôt à près de 3000 licenciements ! Le nucléaire est en déclin : mobilisons nous dès maintenant en faveur des renouvelables et des économies d’énergie, comme la France s’est mobilisée dans les années 1970 pour le nucléaire. L’Allemagne a bien compris l’enjeu et l’intérêt pour son industrie.

C’est la sortie du nucléaire qui donne de l’avenir à notre excellence industrielle : le marché mondial des renouvelables est de 200 milliards de dollars par an ! 5 fois plus que le nucléaire. L’exemple allemand (l’industrie représente 26% de son PIB, deux fois plus qu’en France, et emploie 1,5 fois plus de personnes qu’en France) démontre que la sortie du nucléaire est un formidable levier de développement industriel et d’aménagement du territoire, avec la création de milliers de PME. Par exemple, grâce l’énergie solaire, une usine Bosch de pièces automobiles à Vénissieux a pu se reconvertir et sauver ses emplois.

Source : The silent energy revolution, Greenpeace International, 2011

Ce schéma illustre les investissements dans les moyens de production d’énergie (en puissance) dans le monde. On remarque clairement une accélération très forte des investissements ddans les énergies renouvelables, au détriment du gaz, du charbon et du nucléaire.