Abandon du projet de Naarea, parfois la raison l’emporte

En janvier dernier, Alexandre COUSIN, conseiller régional Hauts-de-France et conseiller municipal d’Arras, et le groupe E.E.L.V. Artois s’étaient opposés au projet de micro-centrale nucléaire de l’arrageois porté par la start-up NAAREA.

Et ils avaient rappelé dans leur contribution au Plan Climat Air Energie territorial de la Communauté urbaine d’ARRAS (C.U.A) que la sobriété, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables constituent nos alliées pour remplir nos engagements climatiques.

Alexandre COUSIN avait alerté les élu.e.s communautaires de l’existence du projet qui avançait en catimini ; une pétition avait été lancée afin d’alerter les citoyennes et citoyens sur l’entreprise farfelue dans laquelle la C.U.A. semblait vouloir s’engager.

La sagesse prônée par les écologistes a finalement été entendue sur l’abandon du projet d’accompagnement de la start-up NAAERA puisque lors du conseil communautaire du 22 juin, à la question sur le sujet des élu.e.s communautaires du groupe ARRAS ECOLOGIE, Coline MILLAN et Antoine DETOURNE, le président de la C.U.A, Frédéric LETURQUE, a pu indiquer qu’il n’était plus d’actualité.

Si nous déplorons la forme condescendante de sa réponse, nous nous satisfaisons de l’annonce de l’abandon du projet.

Parfois, la raison l’emporte.

En revanche, l’annonce du soutien apporté à NAAERA par le Gouvernement français grâce au programme FRANCE 2030 est consternante. En effet, NAAREA est parvenue à vendre le développement d’une technologie comme si elle était une réalité alors qu’aucune expérimentation de son mini-réacteur n’a abouti à ce jour.

Gaspiller de l’argent public dans une technologie incertaine est inacceptable alors que la France n’a pas de temps à perdre dans l’atteinte de son objectif de la neutralité carbone en 2050, l’accélération du réchauffement climatique montrant la nécessité d’obtenir des résultats plus rapidement.