Aménager n’est pas aseptiser : cessez de tronçonner !

Savez-vous quel âge a l’arbre que vous croisez quotidiennement près de chez vous ? Pourtant, demain il n’en restera peut-être plus rien !  Tout récemment, rues Colin et Breton 30 arbres ont été abattus en une journée après qu’un panneau « élagage » ait soigneusement été installé sur le tronc des futures victimes, laissant les habitants dans l’ignorance du sort qui leur était réservé. Il y a quelques mois, c’était un vieil arbre dans le quartier de la préfecture, que les riverains malgré leur mobilisation n’ont pu sauver. Hier, tous les platanes du boulevard de Strasbourg, et demain ce sont ceux de la place d’Ipswich qui sont censés subir le même sort, avec pas moins de huit arbres sur la sellette !

Il faut arrêter cette razzia, cesser de faire rimer « réaménagement » avec « coupe à blanc ». Les grands arbres arasés ont une ampleur et jouent un rôle qui ne peut être substitué tel quel par des plantations de jeunes sujets. Couper un arbre n’est pas un acte anodin et il ne peut en aucun cas être systématique.

Les feuillus dans la ville rendent de multiples services à ses habitants. Ils favorisent l’infiltration des eaux, purifient l’air, sont des abris pour la biodiversité. Apportant de la fraicheur l’été, ils agissent comme des brise-vent et atténuent les pollutions sonores. Dans le paysage urbain, ils nous font ressentir le cycle des saisons et nous relient au monde vivant.

Place d’Ipswich, la majorité doit abandonner les coupes d’arbres prévues, dont la seule justification est d’augmenter les places de parking. Les arbres sont des trésors pour la ville, protégeons les !

Suzy LESNIEWSKI, Laure OLIVIER
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