La citadelle d’Arras – 3. Des propositions idéales mais pas irréalisables

  • Comment faire vivre les espaces intérieurs de la Citadelle d’Arras ?
  • Comment valoriser ses espaces naturels ?
  • Comment concilier les volets et enjeux économiques, culturels, récréatifs, touristiques et citoyens ?

Nous proposons ici des pistes qui pourraient aboutir à des projets profitant au plus grand nombre. En adéquation avec les propos de l’architecte en charge de l’étude pour la ville d’Arras (voir dossier 4), elles respectent les désirs des habitants ayant répondu au questionnaire de la CUA. Elles s’inscrivent enfin pleinement dans une politique de Développement Durable dont l’urgence n’est plus à démontrer et répondent à ses trois exigences : vivable, viable et équitable.

Un espace culturel

Un musée de la Résistance (le Mur des Fusillés fait partie du site) ; une « Maison du Patrimoine » proposant des expositions liées à la période de la fin du 17ème jusqu’au 18ème siècle, Vauban par exemple, permanentes ou temporaires ; des ateliers artistiques pour enfants, adolescents, et adultes. (avec la possibilité de produire des expos, des spectacles en été) ; des lieux de concerts (groupes locaux,  écoles de musique et, dans la Chapelle, concert voix, orchestre de chambre…).

 

Un espace pédagogique

Un espace pour les associations de Nature et d’Environnement ; des parcours « Nature » (botanique, faune) qui pourraient par exemple rejoindre les jardins ouvriers d’Achicourt ; une ferme et/ou un potager pédagogiques ; un bâtiment dédié à l’accueil de classes de découverte (à la journée, à la semaine et pour centre de loisirs en période de vacances scolaires) ; des ruches et une miellerie…

Un espace récréatif et sportif avec des parcours bien balisés et respectueux de la flore et la faune.

Un espace citoyen avec des lieux de rencontre et des services : un café/bureau de tabac/librairie, un café « philosophe » (avec restauration rapide), une épicerie/boulangerie, une crèche municipale, des salles destinées à la location (colloques professionnels, évènements associatifs ou réunions familiales).

Logements, hébergement (auberge de jeunesse par exemple), hôtellerie, restauration ou bureaux pourraient trouver leur place à condition que soient prises en compte la nécessaire cohérence de l’ensemble et, par ailleurs,  l’exigence de mixité et de cohésion sociales.

On le voit, les idées peuvent être nombreuses pour amener la vie dans la Citadelle et lui redonner une âme.

Il est nécessaire, pour se faire, de prendre le temps d’une réflexion d’ensemble de manière à  inclure à la fois des projets attractifs et d’intérêt économique et des réalisations à destination de la population dans son ensemble.

Bien sûr l’ampleur des sites et le coût manifeste de leur requalification sont réels et constituent véritablement un  défi. Mais  il serait regrettable et incompréhensible que la CUA ne se saisisse pas de l’opportunité de mener une politique de la Ville ambitieuse et novatrice, à la hauteur des défis du 21ème siècle. Une démarche volontaire en ce sens contribuerait par ailleurs, n’en doutons pas, au rayonnement de notre ville.