Ces deux clubs, élite de la D1 féminine, évoluent dans des conditions de visibilité et de moyens sans aucune mesure avec ce que l’on peut observer dans le football masculin.
Depuis sa création en 1971, l’équipe féminine du PSG n’a pu fouler la pelouse du Parc des Princes qu’une seule fois, c’était en 2009, déjà contre le club de Juvisy. Cette rencontre avait réuni 6.000 personnes dans une ambiance très chaleureuse.
Qualifiées en Ligue des Champion[ne]s cette saison, les joueuses ont dû jouer leurs matchs au Stade Duvauchelle à Créteil, le stade mythique, réservé aux joueurs, leur ayant été refusé.
Coté salaire, les choses ne sont guère plus brillantes. Alors que les féminines ont terminé 2è de D1 la saison dernière, le salaire de la meilleure joueuse du PSG plafonne à 1.500€ bruts quand le meilleur joueur de l’équipe masculine touche 233 fois plus avec 350.000€ par mois. Pour Juvisy, la situation est plus délicate encore puisque les joueuses doivent toutes occuper un emploi en parallèle de leur carrière sportive.
Enfin, le sport féminin est totalement absent des média. Or on le sait sans visibilité, pas de moyens.
A travers sa présence aujourd’hui, c’est à l’ensemble du monde sportif, aux sponsors, au service public et aux medias qu’Eva Joly s’adresse.
Elle propose notamment qu’aucun partenariat avec le secteur public ne soit possible si les questions de mixité et de valorisation du sport féminin ne sont pas posées, qu’il s’agisse de sport professionnel ou amateur.
Par ailleurs, le Comité Olympique français est actuellement composé à 82% d’hommes. Uoute nomination au sein de ces instances sera soumise à la règle des quotas afin d’atteindre la parité dans les plus brefs délais.
Qu’il s’agisse de haut niveau, comme de loisir, le sport est un modèle de dynamisme, de solidarité et d’égalité. Ce sont ces valeurs que nous portons et ce sont celles que nous défendrons.