ENERGIES D’AVENIR EN NORD PAS DE CALAIS

Le 17 Novembre avait lieu une conférence sur le thème : ENERGIES D’AVENIR EN NORD PAS DE CALAIS.

Organisée par Nord Nature Environnement, Stéphane Baly, enseignant chercheur, administrateur de Virage Energie
avait axé son discours sur la question qui a fait l’objet d’une étude spécifique pour la Région Nord Pas de Calais :

Quelles sont dans notre région les potentialités de solutions énergétiques renouvelables permettant de faire face durablement aux besoins d’énergie et de lutter contre l’aggravation des dérèglements climatiques ?

Les conférences de VIRAGE ENERGIE sont organisée avec le soutien financier du Conseil Régional
et de la DREAL ( Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement.)

Club de réflexion sur l’énergie, VIRAGE ENERGIE Nord Pas de Calais a reçu le Prix Européen « Solaire 2008 », ce prix récompense les travaux menés par cette association qui propose un véritable plan climat régional sans nucléaire, étayé par un scénario chiffré et des propositions concrètes de politiques publiques.
L’exercice est unique en France. Réalisée par des groupes de travail pluridisciplinaires et un comité scientifique, l’étude propose une application concrète dans le Nord Pas de Calais des trois actions clés pour lutter contre les changements climatiques : sobriété dans tous les secteurs, efficacité énergétique et développement massif des énergies renouvelables les plus adaptées à la région.

Il est possible de prendre connaissance de cette étude sur le site : www.virage-energie-npdc.org

Voici quelques chiffres utiles donnés par Stéphane Baly en préambule de cette conférence :

  • 75% de l’électricité est produite par des centrales nucléaires en France.
  • L’électricité représente 20% de la consommation d’énergie en France.

Cela signifie que seul 17% de l’énergie consommée en France est issue du nucléaire, soit 1/6 ème.
Ce qui démontre que le slogan : « le nucléaire ou la bougie  » n’a guère de sens pour peu que l’on engage une politique volontariste d’économie d’énergie et de limitation de l’usage de l’électricité. ( il faut bannir le chauffage électrique).

Après la catastrophe de Fukushima , sur les 54 réacteurs que compte le Japon, 43 ont été mis à l’arrêt.
C’est donc 80% de la production d’électricité nucléaire qui manque en ce moment dans le pays, cependant moyennant un gros effort de la part des entreprises, des collectivités et des particuliers, la consommation d’énergie est grandement minimisée et permet au pays de fonctionner, l’économie n’est pas à l’arrêt.
Les compagnies ont remis en route des unités de productions d’électricité  hybrides ( centrale au gaz liquide par exemple) afin de palier à cette baisse soudaine de production d’électricité.
Par ailleurs, le parc éolien Terrestre a résisté au tremblement de terre, et le parc éolien Offshore a résisté au tsunami. Les éoliennes japonaises n’ont donc jamais cessé de fonctionner ce qui a renforcé l’intérêt de cette part des énergies renouvelables au Japon.

Les nouvelles en date du 12 décembre 2012 indiquent que seuls 2 réacteurs nucléaires sont en fonction sur le sol japonais.