Le 10 Décembre, j’ai eu la joie et l’honneur d’être invitée par le Comité Nobel et par Tawakkul Karman à la remise du prix Nobel de la paix…
La cérémonie a été particulièrement émouvante.
Le premier discours, magnifique, a été prononcé par la présidente du Libéria Ellen Johnson-Sirleaf. Elle a dénoncé les i,justices et violences subies par les femmes. Ellen appelle à l’émergence d’une nouvelle génération de femmes leaders. Sa compatriote, Leymah Gbowee a poursuivi avec un vibrant hommage aux femmes africaines qui luttent pour la Paix.
Tawakkul Karman a ensuite parlé, après un intermède musical. j’ai rencontré cette jeune femme pour la première fois à Paris, le 9 Novembre. Elle est volontaire, dynamique, engagée. Nous avons longuement parlé de corruption et je me suis engagée auprès d’elle à appuyer sa demande auprès du Parlement Européen. il me parait en effet essentiel d’obtenir une résolution du Parlement sur le gel des avoir du président Saleh.
Aujourd’hui, Tawakkul dédie son prix à tous les jeunes qui luttent. Elle cite la thora, la bible, le coran et leurs messages de paix. Elle évoque ensuite l’horreur de la guerre civile, la traîtrise de ceux qui, investis par le peuple, se retournent contre lui. La jeune femme se réjouit que malgré les 70 millions d’armes que détient la population yéménite, la révolution se soit faite paisiblement. Elle demande que les dirigeants yéménites soient traduits devant le tribunal pénal international et que leurs actifs soient saisis.