François Hollande est revenu dans une tribune du Monde sur le flou qu’il laissait sur l’HADOPI. Plus de licence globale, plus de légalisation du partage, recul sur la répression judiciaire. Si on peut se féliciter de la volonté du candidat socialiste d’ouvrir le débat, Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, a tenu à réaffirmer ses positions :
« Envisager le partage sur Internet sur un modèle répressif est une vision faussée. D’une part, le partage est consubstantiel à Internet ; d’autre part, l’opposer à la création revient à mettre un frein à toute innovation, et pire que cela, à l’accès aux biens communs immatériels sur la toile.
Avec les écologistes, nous pensons qu’il importe d’encadrer et non de réprimer, de saisir le problème dans sa globalité et non du côté de l’un ou l’autre. À ce titre, je propose la légalisation du partage non marchand sur Internet et la mise en place d’une contribution créative, mettant à profit internautes, fournisseurs d’accès à Internet et diffuseurs de contenu, pour financer les artistes et les créateurs d’une façon juste.
Les obstacles ne sont pas techniques, car nous avons les moyens d’apporter des solutions. En revanche, il importe de s’engager politiquement, pour faire émerger des mécanismes de financement de la création innovants, et défendre la liberté sur Internet comme l’accès à la culture pour le plus grand nombre. Je suis pour une société de partage de la culture. »