Le Parlement Grec s’est plié cette nuit aux exigences de la « troïka » européenne pour obtenir un prêt qui leur avait été pourtant promis, en adoptant un énième plan d’austérité.
Eva Joly, candidate écologiste aux élections présidentielles déclare : « Je soutiens le peuple grec et dès vendredi je m’y rendrai.
Pour dénoncer le chantage à l’austérité dont le peuple grec est victime. Le plan d’aide est par ailleurs insuffisant, il ne lui donne pas les moyens de s’en sortir. En fait, il prend en otage la Grèce jusqu’au prochain sommet qui négociera le remboursement de sa dette.
Ce que vivent les Grecs aujourd’hui, c’est ce que nous prépare la droite demain partout en Europe, sous l’impulsion du couple Merkel/Sarkozy.
Le gouvernement Grec fait des erreurs, c’est une évidence. Son budget militaire est à hauteur de 4,03% du PIB quand en France, il est à 2,43%. La France qui d’ailleurs continue à vendre des armes à des taux usuriers à la Grèce tout en leur demandant de se serrer la ceinture.
Au moins 220 milliards de capitaux privés grecs se sont envolés vers Londres et la Suisse pour ne pas payer d’impôts, les dirigeants européens demandent la baisse de 20% des salaires, une réduction de 15% des retraites complémentaires ou la suppression de 15 000 emplois dans le service public. Dans la crise grecque, l’Europe a failli, elle ne tient pas la promesse de ses Pères fondateurs, de faire de l’Union un espace de protection pour les européens.
En tant que présidente de la commission développement du Parlement, je sais par expérience que les politiques d’austérité ne sont pas la solution, et que ce sont les salariés, les retraités, qui en payent le prix. Défendre aujourd’hui les grecs, c’est nous défendre nous-mêmes contre les injustices et l’austérité ».