Tous nos élus, présents dans les exécutifs dans lesquels ils ont minoritaires, connaissent la difficulté de leur mission : faire avancer l’écologie politique avec les socialistes. Ils travaillent souvent beaucoup plus que les autres, remportent parfois quelques succès, signent des compromis, affrontent beaucoup d’échecs et de nombreuses critiques… et à coup sûr rentrent souvent chez eux en se disant « mais que suis-je allé(e) faire dans cette galère ?». Pourtant peu d’entre eux baissent les bras.
Pourquoi en serait-il autrement de nos ministres ?
Notre rôle de militant, vis-à-vis des uns comme des autres, localement comme nationalement, est de les aider en participant à la construction du « rapport de force » nécessaire à la réussite de leur mission. Nous le savons tous, sans combat, sans rapport de force, la prise en compte de l’écologie n’est malheureusement pas imaginable.
Avons-nous encore le temps, ou le droit, de militer entre nous, sans se mouiller dans les instances qui influencent l’avenir des citoyens et de la planète ?
Le « rapport de force » peut être pour Jean Vincent Placé de lancer la menace d’un retrait de nos ministres. Mais pour nous le rapport de force n’est pas de regarder la suite du « feuilleton » à la télé ou sur le web, ni de le commenter autour d’un café. Pour nous par exemple, le rapport de force c’est être sur le terrain samedi prochain 17 novembre, à Notre Dame des Landes ou à Lille pour dénoncer la gabegie du gigantisme inutile, pour défendre la biodiversité et les paysans, pour s’insurger contre la réponse policière et brutale faite à l’expression non-violente d’un désaccord politique.
Samedi à Lille, pour le « mariage pour tous », les militants EELV NPDC étaient dans l’action, ils ne commentaient pas le mauvais feuilleton de la semaine.
Sylviane Dupont, Vincent Dhelin Secrétaires régionaux