José Bové, député européen EELV et porte-parole d’Eva Joly, a été condamné avec ses compagnons faucheurs volontaires en appel d’une relaxe à leur jugement pour avoir fauché un champs d’OGM en 2008.
Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, a tenu à réagir : « Je dénonce ce jugement qui est clairement en faveur de Monsanto. A 15 jours de la décision sur la clause de sauvegarde, on sent la volonté hypocrite du gouvernement à faire avancer le dossier OGM avant le départ de Nicolas Sarkozy. La connivence du politique et du judiciaire dans cette affaire n’entraînera que la confiscation d’une alimentation saine pour tous les Français.
Les procès faisant de Monsanto l’entreprise reine des scandales sanitaires sont pléthores et il y a deux jours, l’entreprise était une nouvelle fois reconnue responsable de l’empoisonnement d’un agriculteur français.
L’action de José Bové et des militants qui l’ont accompagné, c’est la seule opposition politique qui fasse exister le débat sur le plan médiatique. La désobéissance civile qu’ils incarnent devrait être saluée. Aujourd’hui, ils sont condamnés à payer une exorbitante somme d’amendes et d’indemnités. C’est une véritable honte. 130 000 euros, ce n’est rien comparé au bénéfices de Monsanto, c’est énorme pour des citoyens. C’est un chantage financier contre la démocratie. A leurs côtés, je milite pour l’interdiction pure et simple de toute culture d’OGM en France, et plus largement en Europe.»