Ce jeudi, Eva Joly était en déplacement en Camargue, symbole de la vulnérabilité de nos territoires au réchauffement planétaire : remontée du niveau des mers, baisse des précipitations en été, sécheresse, recrudescence de virus transmis par les moustiques. La candidate des écologistes a lancé un appel pour que les cinq années qui viennent ne soient pas perdues pour le climat.
« L’urgence climatique est la grande oubliée de la campagne présidentielle : elle est absente des programmes des principaux candidats comme des questions des journalistes. Je suis venue en Camargue pour dénoncer cette omerta climatique.
Après l’illusion Sarkozyste et son éphémère engagement sur ce dossier, le quinquennat qui vient doit être celui de la mise en mouvement de notre pays. Pour cela, la France a besoin des écologistes, car force est de constater qu’on ne fait pas d’écologie en France sans les écologistes.
J’appelle François Hollande à mettre la France sur la voie de l’exemplarité climatique, en s’engageant pour réduire d’au moins 30% les émissions de gaz à effet de serre françaises d’ici 2020 par rapport à 1990. Cet engagement est nécessaire pour la planète, nécessaire pour faire basculer l’Europe et le Monde dans la transition écologique. Il est bénéfique pour l’emploi et l’industrie, grâce aux multiples opportunités dans l’efficacité énergétique des bâtiments, des voitures, ou dans les énergies renouvelables. La France doit d’urgence affronter le réchauffement climatique, en commençant par tourner le dos à l’agriculture productiviste, vulnérable aux impacts du réchauffement, et par faire le choix d’une agriculture économe en ressources, l’agro-écologie. »