Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle, est allée cet après-midi à la rencontre des militants d’AC le feu qui occupent un hôtel dans le Marais, transformé en Ministère de la crise des banlieues. Pour Eva Joly :
« Les banlieues sont non seulement les oubliés de cette présidence, ils ont aussi été stigmatisés et méprisés. Mais, à l’image des militants d’AC le feu, les habitants que j’ai rencontrés ne sont pas résignés. La classe politique française doit arrêter de croire que les solutions viendront d’en haut: c’est avec les habitants que je veux construire les solutions. »
Cette volonté se traduit dans le projet présidentiel d’Eva Joly par l’octroie aux habitants de banlieue d’un droit de véto sur les opérations de rénovation urbaine, ou par le soutien à la création d’entreprises et d’associations par les habitants.
« Jamais je ne tolèrerai la ségrégation territoriale. Je veux en finir avec ces villes qui refusent de construire des logements sociaux. Je veux en finir avec ces territoires délaissés, enclavés. C’est à ceux qui ont le moins que la République doit donner le plus. Construire l’avenir de la banlieue, c’est sanctuariser les services publics, c’est y investir dans l’éducation, la formation, l’activité économique, la santé. C’est investir dans l’humain et pas seulement dans la rénovation, dans le béton. La solution pour la banlieue, ce sont ses habitants ».
Eva Joly propose dans son projet de maintenir les efforts engagés dans la rénovation urbaine, et d’investir un euro supplémentaire dans l’humain pour chaque euro investi dans le béton.