Le ministre Pascal Canfin, un premier soutien «national» en visite chez Hélène Flautre
23/12/2013
Samedi matin, les militants EE-LV de l’Arrageois, et en particulier ceux engagés aux côtés d’Hélène Flautre dans le mouvement Arras 2020, ont reçu le soutien de Pascal Canfin, ministre délégué au Développement. Visite amicale, et symbolique quant à sa portée politique au niveau national.
PAR BENOÎT FAUCONNIER
arras@lavoixdunord.fr
PHOTO PASCAL BONNIERE
«Ancien Arrageois, l’idée d’avoir un maire écologiste a une résonance», a expliqué Pascal Canfin.
C’est sa première manifestation de soutien à une candidature aux municipales. C’est à Arras, et dans le local de campagne d’Hélène Flautre, que l’exercice démarre pour Pascal Canfin, ministre délégué au Développement. Un déplacement logique, presque naturel: Pascal Canfin a vécu dix-huit ans à Arras, et a côtoyé Hélène Flautre sur les bancs du Parlement européen.
La visite intervient très tôt dans la campagne, déjà lancée chez Arras 2020 avec l’élaboration du programme, les collages d’affiches, et deux sessions hebdomadaires de porte-à-porte. Pour parler de «transition écologique, d’excellence environnementale», résume Hélène Flautre, après avoir salué l’action au gouvernement de son invité, et après avoir présenté au ministre chacun des militants présents. L’occasion, pour Alexandre Cousin, de papoter abeilles avec Pascal Canfin. L’un a installé vingt ruches et une miellerie pédagogique à la citadelle d’Arras; l’autre a obtenu l’installation de deux ruches dans le jardin de son ministère à Paris.
Visite précoce, donc, mais placée dans un calendrier crucial pour Hélène Flautre. Aucune décision (qui se discute au niveau national) n’a été prise pour savoir si elle obtient satisfaction quant à son envie de diriger une liste d’union de la gauche, avec le PS. Ce sera, au plus tard, le 14 janvier.
Le message de Pascal Canfin a bien entendu tourné autour des valeurs communes partagées avec Hélène Flautre, et du contenu d’un combat en faveur de l’écologie. «Qu’il s’agisse de miel àla citadelle, de transition écologique, de la santé contre les labos, on est en situation de défendre une vision face à un certain nombre de lobbies». Sur le thème de l’«écologie positive» ensuite: «On a des solutions. Si elles ne se déploient pas, c’est parce qu’elles se heurtent à des conservatismes économiques et politiques.» Un peu d’urgence, aussi? «L’écologie, c’est maintenant. La première génération future est née, depuis la conférence de Stockholm en 1972. Il ne faut pas laisser penser que l’écologie, c’est pour demain.»
Pascal Canfin a galvanisé les troupes arrageoises en n’éludant pas la portée politique du contexte local. «Il y a un enjeu politique national qui est de mettre en avant la visibilité d’Hélène.» En d’autres termes, il n’y aurait pas d’autre alternative que de créer une liste d’union de la gauche, et d’en confier la tête à Hélène Flautre. Le PS a la même envie, avec Antoine Détourné en leader. «Les gens m’interpellent là-dessus, reconnaît Hélène Flautre.Ils me demandent Finalement, comment ça va se passer? J’ai très envie que la configuration politique soit déterminée le plus vite possible.»
Faute deleadership dans une union de la gauche, Hélène Flautre conduira Arras 2020 avec, éventuellement, d’autres partenaires de gauche que le PS.
«Si ce rassemblement se fait, Arras est la seule ville en France de plus de 40 000 habitants où la liste d’union sera pilotée par une écologiste. Ce qui donne une envergure nationale et qui correspond à la stature d’Hélène. On souhaite cette liste rassemblée. C’est la condition sine qua non pour gagner la ville», estime Pascal Canfin. Les socialistes, eux, n’imaginent pas d’union de la gauche sans socialiste à sa tête. Le bras de fer continue.
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