Dans son édition datée du dimanche 8 et du lundi 9 avril, le journal Le Monde a mis au banc d’essai environnemental les candidats à l’élection présidentielle. Avec une conclusion en première page : « Eva Joly ne sort pas la mieux placée ». La candidate des écologistes, classée meilleure candidate sur l’énergie par Greenpeace ou sur la biodiversité par la ligue ROC, réagit :
« Je suis étonnée par ce travail bâclé. Sur quelle base Le Monde peut-il considérer que je ne suis pas la mieux placée sur l’environnement ? Est-ce parce que j’ai exprimé mes doutes sur les péages urbains comme solution juste contre la pollution de l’air, alors même que je suis la seule candidate à faire des déplacements sur ce sujet de santé publique ? Est-ce parce que je ne suis pas favorable à un référendum sur le nucléaire, alors que je suis la seule candidate pour une sortie organisée et crédible de l’atome ? On ne le sait pas, car le jugement de valeur apporté par Le Monde ne repose sur aucun critère objectif.
Symbole de ce travail bâclé, Le Monde me fait dire que je ne suis pas favorable à la réduction de 50 % des pesticides sur le quinquennat, alors que j’ai répondu exactement l’inverse à son questionnaire et qu’il s’agit d’un thème central de ma campagne.
Après avoir déclaré l’écologie et ma campagne comme étant hors des radars et avoir pris fait et cause pour les gaz de schiste, ce grand quotidien aimerait aujourd’hui se faire le juge de mon illégitimité en écologie en ne s’appuyant sur aucun élément.
Pour être à la hauteur de son ambition et de sa réputation, Le Monde devrait sans cesse prendre ses distances avec les « modes » et la facilité politique. Avec ce banc d’essai sur l’environnement, c’est un échec. »
Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle