Le négationnisme climatique du Front National

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Assemblée après assemblée, le Front National s’échine à soutenir que le réchauffement climatique n’a pas d’origine humaine. Une position qui n’est plus guère aujourd’hui soutenue que par les lobbies pétroliers étasuniens.

Si de nombreux membres du Front National sont connus pour leur complaisance envers les thèses négationnistes, il est un autre domaine où ce parti est dans le déni le plus total, obsessionnel : le refus de reconnaître l’origine humaine du changement climatique.

Au FN, le plus prompt à s’échauffer dans ce sens est Joël Cheval, qui ne brille pas par sa présence à la commission énergie : « nous nous opposons aux frais de communication qui consistent à annoncer la catastrophe climatique avec toujours de plus en plus de véhémence, alors qu’aucune étude n’est en mesure de démontrer l’incidence à long terme des émissions de gaz à effet de serre sur l’évolution du climat. (…) c’est un peu la nouvelle religion du moment : la fin des temps par le climat et la montée des températures », déclarait-il en décembre 2011.

Croyance

En fait de religion, c’est malheureusement un fait reconnu depuis une plusieurs années par l’ensemble de la communauté scientifique mondiale.

« On serait tenté de renvoyer l’argument au FN, preuves scientifiques à l’appui, en leur disant que ce sont précisément eux qui sont dans le domaine de la croyance, explique Pierre Mériaux, conseiller régional EELV. Le problème est que cette position est un simple calcul électoraliste. Dire au public qu’il va falloir changer nos habitudes est compliqué. Électoralement, il est certes bien plus payant de nier la réalité… et de nous mener droit dans le mur ! »