Alors que le poste de ministre de l’environnement a disparu en cette fin de quinquennat, comme pour démontrer s’il en était encore besoin le peu d’intérêt que Nicolas Sarkozy lui porte, c’est le Premier ministre Aujourd’hui qui est intervenu ce matin dans un discours devant l’Autorité de Sûreté Nucléaire, en prévision du triste anniversaire de Fukushima.
Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, a tenu à réagir : « Le premier ministre s’est muté en ministre de l’environnement radioactif. Pour son premier discours, il a été au-delà de la provocation. Un an après Fukushima, il ose dire que la situation est stabilisée là-bas et qu’il n’existe pas d’argument sinon idéologique ou électoraliste contre le nucléaire.
C’est la sortie de trop. Je suis allée à Fukushima et j’ai vu ces milliers de familles qui ne pourront plus jamais revenir vivre sur leur terre. Le nucléaire n’est pas sûr, et il n’est plus possible d’attendre le pire pour agir. Le nucléaire n’est pas l’énergie la moins chère, le rapport de la Cour des Comptes sur le sujet a explicité combien les coûts réels de la filière ne cesseront d’augmenter à mesure que l’on prendre en compte les risques qui lui sont attachés. Le nucléaire, ce n’est pas l’indépendance énergétique. Pour produire du nucléaire, on importe de l’uranium. Il existe des solutions alternatives, c’est un mensonge de plus que de le nier. Plus que jamais, je suis la candidate de sortie du nucléaire. »