Ce vendredi, Eva Joly est allée à la rencontre des salariés de M-real en Haute-Normandie, qui s’opposent à la fermeture de leur usine rentable et défendent sa conversion écologique. La candidate des écologistes y a développé son Pacte écologique pour l’emploi.
« La France poursuit des mirages et des impasses pour répondre au chômage, à commencer par l’espérance vaine d’une croissance retrouvée. La réponse des écologistes pour créer un million d’emplois, c’est l’économie verte et le vivre-mieux ; c’est l’économie de proximité ; c’est le retour du long terme dans l’économie par la rénovation du dialogue social. En changeant de perspective, de modèle, nous montrons aujourd’hui que nous sommes les seuls à ouvrir le chemin pour créer de nouveaux emplois », a déclaré Eva Joly.
Le Pacte écologique pour l’emploi repose sur cinq piliers :
1) La création nette d’un million d’emplois d’ici 2020 par la transition écologique (voir le chiffrage détaillé sur le document 1 million d’emplois).
2) Le développement d’une économie de la proximité par un plan de développement pour les entreprises locales et un engagement national en faveur de l’économie sociale et solidaire.
3) La protection des salariés et des entreprises contre la logique financière de court terme, en donnant aux salariés la moitié des sièges dans les conseils d’administration et un droit de préemption sur leur entreprise si elle est condamnée à la fermeture.
4) Le « travailler mieux pour travailler tous », en donnant aux salariés un droit d’opposition à toute mesure d’organisation du travail qui pourrait mettre en danger la santé au travail, et en ouvrant un dialogue national sur le partage du temps de travail.
5) La préférence sociale et environnementale, en Europe et à ses frontières.
« J’ai tenu à présenter ce pacte avant le sommet social décrété par Nicolas Sarkozy, qui est l’exemple même d’une politique de coups sans lendemain. Dans cette campagne, je ne serai pas une marchande d’illusions. Je ne vous mentirai pas. Je propose ce que je peux tenir en fonction du principe de responsabilité » a poursuivi Eva Joly.