MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE…

MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE…

Quelle est cette nouvelle croisade de la municipalité ?

Quel est donc cet ennemi qui fait l’objet d’attaques frénétiques ?

Tous les motifs sont bons pour l’abattre : maladie, cause de la destruction du macadam, trop gros, trop haut, il occupe trop de place sur les parkings, au bord d’une route…

Vous n’avez pas pu passer à côté des stigmates laissés par la bataille menée contre les feuillus. Quels sont-ils ? Une souche ou un petit arbre décoratif (dont la particularité est de ne pas grandir) mais surtout et toujours un grand vide.

Oui, chers concitoyens, l’arbre est victime d’une offensive un peu partout dans la ville… Hier, le boulevard de Strasbourg qui même après plusieurs mois semble toujours aussi dénudé. Il y a un mois c’était un vieil arbre dans le quartier de la préfecture, que les riverains malgré leur mobilisation n’ont pu sauver. La semaine dernière rues Colin et Breton 30 arbres ont été abattus en une journée après qu’un panneau « élagage » ait soigneusement été installé sur les troncs des futures victimes, laissant les habitants dans l’ignorance du sort qui leur était réservé. Demain, c’est la place Ipswich qui est censée subir la fièvre coupeuse, avec pas loin de huit arbres sur la sellette ! Ces travaux ne « passent pas » en conseils municipaux car ce sont des travaux de réaménagement…

Il faut arrêter ce massacre, et cesser de faire rimer « réaménagement » avec « déboisement » et minéralisation de l’espace urbain ! Les arbres sont des trésors pour la ville et rendent d’énormes services à ses habitants ! Couper un arbre n’est pas un acte anodin et il ne peut en aucun cas être systématique.

Les petits arbres qui sont (parfois) replantés ne remplacent en aucune manière les arbres coupés qui ont plusieurs dizaines d’années. Ils n’ont pas la même ampleur et ne jouent donc pas les mêmes rôles !

Les arbres en ville favorisent l’infiltration des eaux (évitent donc les ruissellements, inondations…), purifient l’air (les feuilles captent les polluants, particules et poussières), sont des abris pour la biodiversité (petite faune, insectes et oiseaux), sont des puits de carbone (et donc l’une des clés pour agir contre le réchauffement climatique), sont des régulateurs de température en ville (ils apportent de la fraicheur en été et une véritable protection en ville en temps de canicule), ils agissent comme des brise-vent, ils atténuent également les pollutions sonores. Ce sont des touches de couleurs et de verdure dans nos quartiers. Dans le paysage urbain, ils sont les témoins du cycle naturel des saisons et permettent donc aux habitants de  rester reliés au monde vivant !

Les arbres sont des biens communs qui ont une utilité environnementale et sanitaire. Ils sont un facteur majeur du bien-être en ville. Ils font partie du patrimoine vivant de notre ville ! Ils doivent être protégés !

La majorité doit abandonner les coupes d’arbres prévues place Ipswich. Il est inacceptable de couper des arbres pour gagner deux places de parking ! Elle doit revoir sa conception des travaux d’aménagement d’une manière générale : aménager n’est pas aseptiser, ni faire table rase.

Arras doit s’inspirer de politiques municipales mises en place dans bien des villes où il existe des chartes de protection des arbres, de reboisement de la ville ( en terme de quantité et de qualité : essences variées, locales, propices à la protection de la biodiversité…).

 

Europe Ecologie – Les Verts Artois

Sylvie Leclercq responsable du groupe local

Hélène Flautre, députée européenne

Les conseillères municipales d’Arras