Dans un discours sans surprises au Salon des Entrepreneurs le mercredi 1e février, le Président sortant a tenté de défendre son maigre bilan et ses nouvelles mesures annoncées en matière d’économie et d’emploi.
Reproduisant sa perpétuelle diatribe contre les 35 heures, reprenant sa posture de prétendu opposant aux élites, au monde de la finance et de protecteur face aux délocalisations, M. Sarkozy s’est plu à affirmer être l’unique promoteur de l’activité et des entreprises en France.
« Quand on mène une politique de cadeaux fiscaux aux plus riches, on n’encourage pas l’investissement, mais la rente, a rappelé Eva Joly. Quand on multiplie les niches fiscales au profit des grands groupes, quand on laisse le taux réel de l’impôt sur les grandes sociétés tomber à moins du tiers du taux officiels, on favorise les grandes entreprises qui délocalisent et non les PME qui, elles, créent des emplois de proximité. Quand depuis la crise de 2008 on n’a cessé de se féliciter de la situation du crédit, on ne peut à deux mois des élections se mettre à tancer les banques devant les caméras pour regretter le gel opéré en direction des PME ».
Face à la vacuité des injonctions présidentielles, Eva Joly a détaillé les principes et mesures de son « Pacte pour les entreprises locales » : « Aider au développement des entreprises locales, c’est rétablir une progressivité réelle de l’impôt sur les sociétés, en fonction du niveau des bénéfices. Tout le sens de notre pacte est de soutenir les entreprises pourvoyeuses de métiers attachés aux territoires et par lesquelles la transformation écologique de l’économie se fera ».
Pour appuyer la phase d’amorçage par les créateurs d’entreprises et soutenir le développement des PME, Eva Joly défend « la mise en place d’une banque publique de financement des entreprises, ancrée dans les régions, qui offrira des garanties contre les accidents de trésorerie, des prêts de durée assez longue, des interventions en fonds propres ». Elle sera le complément aux actions pour réorienter l’activité économique vers la transition écologique de notre pays : aide à l’innovation, soutien aux filières industrielles liées notamment aux énergies renouvelables, aux circuits-courts, aux nouveaux matériaux, aux transports non-polluants, à la fabrication sur mesure, appui à la formation initiale et professionnelle…