Chaque meeting de campagne de Nicolas Sarkozy avait jusqu’alors confirmé son désarroi face à la perspective de la défaite, et son absence de principes. Mais le mur du son de la démagogie a été franchi, avec la proposition de Nicolas Sarkozy de remettre en cause les accords de Schengen.
En première ligne, comme d’habitude, les immigrés accusés de tous les maux et désignés à la vindicte populaire. Mais dans son viseur, le candidat de l’UMP qui court après Marine Le Pen, a cette fois-ci choisi d’aligner l’Europe.
Alors qu’il était resté quasi muet sur cette question depuis son entrée en campagne, quand Nicolas Sarkozy aborde enfin ce thème, c’est implicitement pour prétendre protéger l’Europe des barbares en lançant un ultimatum pour faire table rase des accords de Schengen.
Cette proposition est un coup de poignard dans le dos de l’Europe, qu’il a choisi de sacrifier sur l’autel de la campagne. On ne construit pas l’Europe avec des ultimatums, mais avec la volonté de la renforcer.
Chacun pourra désormais mesurer l’absence de courage et de vision de l’actuel président. Nicolas Sarkozy vient en effet de confirmer sa vision politique : pour lui, il convient d’être faible devant les marchés et dur avec les immigrés.
Pour sortir de la crise, l’Europe a besoin de fédéralisme, pas d’égoïsme.
Face aux apprentis sorciers, dans cette campagne présidentielle je serai plus que jamais la candidate d’une Europe solidaire et responsable qui refuse les égoïsmes nationaux et les fausses solutions de la xénophobie.