Quelques lignes du Plan Energie de la Communauté Urbaine d’Arras nous ont appris que la start-up Naarea envisage sérieusement l’implantation d’une micro-centrale nucléaire sur le territoire arrageois.
Cette start-up a d’ores et déjà rencontré, en catimini, quelques élu.e.s du territoire pour en exposer l’opportunité.
Au-delà du fait que cette technologie est encore à ce stade expérimentale, au-delà de Naarea, start-up dont certaines ramifications semblent mener à des paradis fiscaux, nous rappelons les dangers portés par le nucléaire, massivement accrus par le réchauffement climatique.
Nous rappelons qu’en région Hauts-de-France, dans bon nombre de scénarios du GIEC, la centrale de Gravelines se retrouve sous les eaux.
Cette micro-centrale nucléaire nécessitera l’acheminement sur site de déchets particulièrement dangereux, avec toutes les questions de sécurité qui se posent : quels riverains seraient concernés par les transports de matières radioactives ?
Contrairement à la communication de Naarea qui survend du « nucléaire vert » et « une ambition d’abondance partagée », non seulement la technologie en question n’est pas aboutie à ce stade mais elle n’est pas non plus une solution « énergétique d’avenir pour l’humanité et la planète ».
Pas un seul instant, le président de la Communauté Urbaine d’Arras n’a évoqué le nucléaire dans son projet de mandat, aucun débat n’a eu lieu sur le territoire sur ce sujet crucial. Nous nous questionnons d’ailleurs : quelle commune sera candidate à l’accueil de cette entreprise farfelue ?
Cette situation pose de sérieux problèmes démocratiques : aucune consultation des habitant.e.s et les élu.e.s du territoire non associé.e.s.
Alors même que la lutte contre le réchauffement climatique impose des changements rapides et efficaces, les micro-centrales nucléaires ne verraient concrètement le jour qu’à la fin des années 2030, en ayant évidemment absorbé des moyens considérables.
Sachant que ces moyens sont nécessaires à l’accélération du développement des énergies renouvelables, technologies qui existent déjà et qui ne demandent qu’à être mises en œuvre, de toute urgence.
Nous demandons l’arrêt immédiat de toute étude d’implantation d’une centrale nucléaire sur le territoire, fût-elle “mini” ou “micro”, et nous affirmons une nouvelle fois que ce sont la sobriété, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables qui constituent nos alliés pour remplir nos engagements climatiques et garantir notre autonomie énergétique.