Eva Joly était présente mercredi soir à la conférence Arts Festival au Lavoir Moderne Parisien. Elle y a rencontré Richard Stallman, président-fondateur de la Free Software Foundation et inventeur de la licence publique générale, présent pour animer une conférence « Vers une société numérique libre ».
Invitée à s’exprimer brièvement avant le début de la conférence, elle a tenu à rappeler la proximité entre les idées écologistes et les valeurs défendues par Richard Stallman. « Le numérique, comme l’écologie, est un sujet qui remet en question la recherche, la production, la diffusion et la consommation » a-t-elle expliqué. « C’est une lutte globale pour les biens communs, pour la liberté et pour les possibilités d’épanouissement dans le partage. » Ce lien se place dans la continuité du rapprochement opéré à l’échelon européen entre le Parti Pirate et le Parti Vert Européen, autour des valeurs de liberté d’expression, de protection de la vie privée, et de libre diffusion des savoirs sur Internet.
Jeudi après-midi, Richard Stallman était l’invité de l’équipe de campagne pour une réunion de travail en présence de Sandrine Bélier (députée européenne EELV), Frédéric Neau (référent thématique aux libertés numériques pour la campagne) et plusieurs membres de la commission Partage 2.0 au sein d’EELV. De nombreux sujets ont été abordés au cours de cette discussion ouverte au public, et notamment le danger présenté par des lois comme ACTA.
Eva Joly a souhaité réaffirmer l’importance des questions numériques et des enjeux du logiciel libre dans sa campagne. Elle a notamment évoqué sa volonté d’intégrer à son programme une partie des propositions formulées par le fondateur de la Free Software Foundation.
Le programme numérique de la candidate sera annoncé au mois de février. Cependant, Frédéric Neau, responsable de cette thématique pour la campagne, a tenu à désigner dès aujourd’hui l’abrogation des lois liberticides telles que DADVSI, HADOPI, et LOPPSI comme l’une des mesures prioritaires.
L’abrogation de ces lois répressives, couplée à une légalisation du partage des fichiers culturels, devra s’accompagner d’une nécessaire réflexion autour de la rémunération des artistes, en partant par exemple d’idées novatrices comme celle du mécénat global de Francis Muguet.
À lire également, les articles rédigés par Numerama, France Télévisions et le NouvelObs à l’issue de la rencontre.