Devant des salariés d’EDF, Nicolas Sarkozy a encore une fois vilipendé l’accord PS-EELV et argué que la filière nucléaire française et EDF étaient menacées de mort. Opposé à toute modification du mix énergétique de notre pays, le candidat Sarkozy empêche le débat – pourtant inéluctable – sur la transition énergétique.
Michèle Rivasi, porte-parole d’Eva Joly, s’insurge de sa posture : « On ne dirige pas un pays par la peur mais par la raison. Plus que jamais Nicolas Sarkozy divise pour mieux régner, une manière inacceptable de faire de la politique : on ne joue pas sur les peurs des salariés en temps de crise économique. S’il y a bien une peur qui doit pousser les Français à agir, c’est celle de la probabilité statistique qu’une catastrophe nucléaire majeure puisse arriver en France. Et cette peur est bien palpable, notamment au travers du dernier sondage Greenpeace-CSA qui démontre que 67 % des Français estiment qu’un accident comparable à celui de Fukushima pourrait survenir en France. Nous assistons donc à un véritable déni de démocratie dont l’UMP est devenu le champion toutes catégories confondues. »
Et Michèle Rivasi de conclure : « Du travail dans le nucléaire – même si l’on acte une sortie définitive et progressive – il y en aura pour longtemps car le démantèlement des centrales et le stockage des déchets radioactifs demanderont énormément de temps et de main-d’œuvre. Que les salariés d’EDF soient rassurés, ils seront évidemment associés dès le début du grand chantier de la sortie progressive du nucléaire. »