Arras, le 15 février 2024 – À l’initiative du député Nicolas Thierry et du parti Les Écologistes, des citoyen·nes engagé·es se mobilisent pour tester la qualité de l’eau potable dans leur commune et évaluer la présence de polluants éternels.
Le 20 février 2024, plusieurs habitant·es de Saint-Laurent-Blangy vont effectuer un prélèvement d’eau potable afin de mesurer la concentration de PFAS (per- et polyfluoroalkylées) dans l’eau de leur robinet. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une campagne de prélèvements citoyens dans l’eau dans 25 communes à travers la France.
Les PFAS, également connus sous le nom de « polluants éternels », sont des composés chimiques utilisés depuis les années 40 pour leurs propriétés anti-adhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs et presque indestructibles. Ces substances se retrouvent dans de nombreux produits de la vie quotidienne tels que textiles, poêles, cosmétiques, peintures, médicaments et mousses anti-incendie. La famille des PFAS compte entre 4 000 et 12 000 types différents ! Leur présence persistante dans l’environnement et les organismes vivants soulève depuis de nombreuses années, de sérieuses préoccupations de santé publique*.
Face à cette réalité inquiétante, de nombreuses associations et scientifiques appellent à une réglementation ambitieuse sur les PFAS. Une première étape cruciale serait l’intégration des PFAS dans les paramètres de contrôle des eaux destinées à la consommation humaine, ce qui est l’une des mesures qui composent la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale par Nicolas Thierry. Celle-ci sera soumise au vote du Parlement le 4 avril prochain.
La campagne de prélèvements « tests » couvrira toutes les régions, avec 1 à 4 communes par région, Ses objectifs : sensibiliser l’opinion publique, et exiger la mise en œuvre rapide de contrôles systématiques dans l’eau potable et d’une réglementation rigoureuse sur les PFAS pour garantir la sécurité de nos concitoyens.
Les résultats de ces tests seront présentés localement et nationalement la semaine du 25 mars.
Adrien Haussaire et Nadège le Gentil, Les Ecologistes-EELV Artois
* Plusieurs études révèlent que l’exposition chronique à certains types de PFAS, notamment le PFOA et le PFOS, peut entraîner des risques graves pour la santé. Actuellement, la réglementation sur les PFAS est limitée en France et en Europe, avec seulement l’interdiction du PFOA depuis 2020 et des restrictions sur le PFOS depuis 2009. La production et l’utilisation du PFHxS ont été interdites par l’Union européenne le 7 avril 2022. Cependant, la majorité des PFAS restent encore produits, vendus et utilisés, et on relève encore la présence du PFOA et du PFOS dans l’environnement et les organismes.