Nicolas Sarkozy s’est prêté ce soir a un exercice de communication convenu qui tend à mystifier les français en leur faisant croire qu’il est tout entier à sa tâche de président alors que chacun voit bien qu’il est déjà en campagne.
Au delà du flou et des incantations, il termine son mandat comme il l’a commencé. Du bouclier fiscal à la TVA sociale, Nicolas Sarkozy protège les couches aisées et se préoccupe fort peu des souffrances des Français les plus modestes.
Sous le prétexte fallacieux de lutter contre les délocalisations, Nicolas Sarkozy organise en pratique un transfert de plusieurs milliards des consommateurs aux entreprises, sans aucune contrepartie, affaiblissant au passage les collectivités locales.
Les accords « compétitivité-emploi » se transformeront en accords « chantage-emploi », au détriment des travailleurs et des 35 heures. Ils s’inscrivent dans la logique du « travailler plus pour gagner plus » qui est devenu pour tous les Français « chômer plus pour gagner moins.
Par idéologie, Nicolas Sarkozy rejette l’encadrement des loyers qui a pourtant fait ses preuves dans un Etat qu’il a beaucoup cité : l’Allemagne.
Nicolas Sarkozy a fait le choix du repli national plutôt que de l’ambition européenne et d’un projet libéral plutôt que de solutions nouvelles. Les solutions à la crise existent mais elles ne sont pas dans la poursuite des échecs : elles passent par un véritable saut fédéral européen et consistent à prendre le cap de la transition écologique.