A l’occasion d’une formation régionale pour la préparation des municipales, plusieurs membres du groupe local d’Arras se sont rendus dans la commune dont Jean-François Caron est le maire.
Participaient de notre GL : Chantal, Françoise, Jerémy, Laure, Marc (et son fils) Nathalie, Serge, Xavier ; avec en outre de nombreux membres autres GL NPdC
Se préparer pour 2014
Trois principes généraux doivent guider notre préparation
Identifier la transition écologique et le but recherché dans la ville ou la commune, jalonner avec des étapes
Démonter le modèle passé et faire apparaître le nouveau
Vaincre les inerties et les résistances (l’inconnu, les difficultés de la transformation)
La commune, éléments marquants
8 terrils, 9 puits existants, environnement lié à l’histoire.
Taux de chômage très élevé, autour de 18 %, frappant principalement les jeunes sans qualification
7000 habitants 7 millions de budget annuel pour la commune.
1270 ha dont : 800 en zone naturelle ou agricole, 260 ha de friches
Le positionnement
Répondre aux besoins des habitants (travailler sur leur reformulation)
Quatre étapes
– Oser la reconquête ( l’héritage culturel, la mine) assumer l’héritage culturel.
– Du projet de ville aux premiers programmes expérimentaux. lien entre POS et projet de ville qui précède le document. Redécouverte de la topographie de la ville, par exemple. Ce fut un travail sur le collectif qui fait émerger les singularités (G Deleuze).
– Le DD et l’agenda 21, mise en mode projet des services municipaux, développement de partenariats.
– La consolidation et l’approfondissement, l’interprétation et la dissémination (commentaire au passage : un brin techno…).
La participation : habitants acteurs, les faire exister, enrichir le projet, appropriation et/ou acceptation, un processus collectif d’élaboration. Sortir du comportement de « consommateur ».
Economie sociale et solidaire
Priorité dans les achats solidaires, équitables, locaux, recyclés.
Développement d’emplois verts et d’éco-entreprises (avec une pépinière d’entreprise).
Transports
Accès aux écoles à pied favorisées, en site propre ; Pedibus, besoin de parents-relais pour que cela fonctionne.
Faire de l’écologie (au quotidien!)
Les eaux de pluie sont récupérées au maximum, les bâtiments communaux permettent l’autarcie des services municipaux.
Méthodes alternatives d’assainissement, (noues etc) systématisées.
Création d’une ceinture verte autour de la ville avec des pistes pour les modes doux,
c’est une délimitation claire de l’espace urbanisé-urbanisable et un appui à la biodiversité.
Corridors biologiques, jardins familiaux bio, vergers d’espèces anciennes
Implication des habitants dans les actions concrètes ; par exemple, l’observation des hirondelles et de leur présence dans la ville concerne les habitants qui s’approprient ainsi un thème concret lié à la biodiversité.
Habitat
– Lancement au début des années 2000 (livraison en 2001) d’un programme expérimental de 15 logements HQE, la résidence Chico Mendès,
– Avec « Villavenir », création de 6 logements à 45kwh au m2 par an, ce sont des maisons tests pour lycées du bâtiment, choix volontaire à Loos en Gohelle ( et non Lambersart qui a été écarté). Une très grande attention dot être apportée à la pédagogie de l’occupant, à ce niveau de performance énergétique, il y a un risque réel de dérapage si le comportement des occupants n’intègre pas les spécificités de leur logement. Le bailleur (PdC Habitat ne semble pas en avoir tout à fait conscience).
-Comment réhabiliter de manière performante sur les logements miniers (un programme de recherche est engagé), et comment regrouper les habitants pour enclencher des réhabilitations thermiques collectives ?
Politiques sociales et culturelles
Conduite à partir de l’identité de la commune et de son histoire minière,
Appropriation des terrils qui au démarrage n’alla pas de soi.
Le centre « Culture commune » scène nationale est un moteur très reconnu.
Petite conclusion, trois enseignements
– Il faut une trajectoire de ville bien identifiée et portée collectivement.
– Le développement durable se met en oeuvre de manière pratique et appliquée, sans faire de la théorie.
– Rendre explicite (notamment ce qui ne se voit pas ; entre autres les modes de gestion les principes directeurs) permet de faire adhérer et de travailler dans la durée.