Arras – Intervention du 2 juillet – Laure Olivier

Délibération 39S – Structure petite enfance : mise en place de la prestation de service unique

Monsieur le maire, chers collègues,

La mise en place de la « prestation de service unique » dans les structures petite enfance implique que la ville va désormais fournir gratuitement les repas et les couches pour tous.

Lors de l’examen de ce projet de délibération, nous avons été particulièrement attentives à 2 points, à savoir la fourniture de repas biologiques et la possibilité d’utiliser des couches lavables.

Concernant les repas, il est prévu deux desserts biologiques par semaine et par enfant. C’est un début, mais il est essentiel d’aller plus loin, car l’accès à une alimentation exempte de produits chimiques de synthèse est un enjeu de santé, et particulièrement pour les jeunes enfants.

Vous nous avez indiqué travailler avec la société API, avec laquelle notre collectivité a passé un marché pour sa restauration collective, afin d’introduire davantage de produits biologiques et si possible locaux dans les repas. Nous appelons à renforcer cette démarche, notamment en ayant un plan d’introduction de produits bio, prenant en compte la saisonnalité et l’offre régionale, et en recherchant une mutualisation avec les autres acheteurs de notre agglomération (les autres communes, les collèges, les lycées…).

Concernant les couches, vous nous avez indiqué avoir étudié l’option des couches lavables, mais l’avoir écartée pour divers raisons liées à la place dans les locaux, au personnel et aux souhaits des parents.

Nous vous invitons à ne pas abandonner cette idée, car l’utilisation de couches lavables présente de nombreux avantages.

  • Environnementaux : Elles sont réutilisables et faites de produits textiles qui se décomposent. Ce n’est pas négligeable quand on sait qu’au total l’utilisation de couches jetables classiques pour un enfant engendre près dune tonne de déchets, qui mettent entre 300 et 500 ans à se dégrader en enfouissement ou dégagent des polluants en incinération.
  • Economiques : Les comparaisons montrent une économie qui peut aller au delà de 50%. De plus, si on utilise une prestation pour le lavage des couches, c’est de l’emploi local à la clef.

Du point de vue de l’utilisation, les couches lavables modernes n’ont évidemment plus rien à voir avec les langes d’autrefois. Elles sont confortables pour les bébés et faciles d’utilisation. Bien sûr, il n’est pas question d’imposer à des parents le choix des couches lavables, mais une expérimentation pourrait être menée afin de tester le dispositif.

Nous pensons que l’action volontariste de la collectivité, par des actions concrètes de ce type, est essentielle pour changer les habitudes de consommation et de production

Délibération 59U – Avis sur le SCOT de la région d’Arras

Nous nous félicitons globalement des ambitions affichées dans ce projet de SCOT.

En particulier, l’objectif de réduire significativement l’artificialisation des sols (moins 50% par rapport à la décennie précédente), tout en accueillant de nouveaux habitants et en développant l’emploi, est un point très positif pour préserver les terres agricoles. Cet objectif est concrétisé par la définition de niveaux de densité minimum des opérations de construction de logements, différentiés selon si on est en zone urbaine, périurbaine ou rurale.

Nous relevons également des objectifs en matière de transports et de mobilité qui privilégient les transports en commun, les modes doux et l’intermodalité. Ces objectifs devront se décliner dans le futur PDU. En matière de déplacements nous sommes satisfait de voir que le projet de rocade est écarté, mais restons dubitatifs sur l’intérêt d’un contournement sud.

Pour Arras, les implications du SCOT sont nombreuses, en matière de construction de logement dans le tissu urbain existant, avec des exigences à la fois sociales et environnementales, de développement de programmes de logements et d’activités denses autour de la gare, d’optimisation l’accès à la gare en transport collectif en site propre, de renforcement du dynamisme commercial de centre-ville, de tourisme et de loisirs etc.

On voit que la mise en œuvre des orientations du SCOT va nécessiter une mobilisation de notre commune dans toutes ses politiques.

Je prends un seul exemple :

Dans l’axe 3 « Structurer le territoire par la mise en valeur de l’espace rural » il est indiqué, que, pour valoriser l’agriculture : « Le bio est un axe potentiel qui peut trouver des synergies avec les besoins des agro-industries et contribuer à la protection des ressources naturelles par l’activité agricole. Toutefois, son développement nécessite une lisibilité de marché suffisante pour permettre la stabilité économique des exploitants. »

Et bien notre collectivité dispose d’un levier concret, à travers la restauration collective, pour créer une demande durable en produits biologiques.

Au regard de cet exemple, nous aurons besoin d’un suivi très régulier de l’application du SCOT, et nous souhaitons que celui-ci soit partagé avec tous les acteurs du territoire.

A court terme, nous souhaitons que la phase d’enquête publique qui va se dérouler à l’automne soit l’occasion de favoriser l’implication des habitants dans ce projet de territoire.